Le revirement introspectif avec Si c'était à refaire
En 2001, après le succès collectif d'Ideal J, Kery James amorce un tournant fondamental dans sa carrière. Avec Si c'était à refaire, il ne se contente pas de s'affirmer en tant qu'artiste solo : il entame une introspection profonde, portée par une écriture plus intime et engagée. Cet album constitue une véritable renaissance artistique pour Kery, qui, à cette époque, avait choisi de rompre avec sa vie d'avant, notamment en se convertissant à l’Islam.
L'album est chargé de thèmes universels : le regret, la rédemption, et la quête de sens. Le morceau-titre, Si c'était à refaire, synthétise cette réflexion, à mi-chemin entre confession personnelle et plaidoyer universel. Porté par des productions sombres et mélodieuses, comme celles de Animalsons, cet opus marque également une profonde rupture avec les sonorités brutes des années 90. Il est à considérer comme un point d’ancrage dans l’histoire du rap français, car il réinvente le discours du genre sur l'introspection et la spiritualité.